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4​.​21

by SopHia s'en mêle

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1.
Pour qui vas-tu voter, Qui vois-tu dévoyer ta voix, Pour quel regard tu cèdes, Et quel est celui dont tu crois, Les promesses qu’il t’a faites, Quand il courait les salles des fêtes ? Et s’il fait long feu, Et qu’il est recalé à l’écrit, Suivras-tu la consigne, De vote pour ton meilleur ennemi, Qui s’nourrira 15 jours, De tes idées du premier tour ? Pour ne jamais revivre avril, On en appelle au vote utile, Mais dans les rangs de l’opposition, On nous appelle au vote sanction, Et ceux qui jettent les patrons, les blacks hors frontières, Ceux-là ne jurent que par le vote contestataire, On a bien peu d’opinion, Dans ce vote en réaction. Tu t’tapes tous les programmes, Et toutes les professions de foi, Pour n’pas voir un journal, Influencer ton choix, Alors ça t’a aidé, Tu sais pour qui tu vas voter ? Y’a pas l’quart des sujets, Que t’es capable de challenger, J’parle même pas du budget, Qu’on nous promet équilibré, Et ça danse, ça dépense, Se creuse la dette de la France. Pour ne jamais revivre avril, On en appelle au vote utile, Mais dans les rangs de l’opposition, On nous appelle au vote sanction, Et ceux qui jettent les patrons, les blacks hors frontières, Ceux-là ne jurent que par le vote contestataire, On a bien peu d’opinion, Dans ce vote en réaction. T’aurais bien voté blanc, Mais c’n’est plus comptabilisé, Tu penses à tous ces gens, Qui meurent pour avoir l’droit d’voter, Alors comme à chaque fois, Le même bulletin glisse de tes doigts. Et le pire dans tout ça, C’est qu’les journalistes, le soir, Vont analyser ton choix, Et s’faire le porte-étendard, D’un peuple pas entendu, Alors qu’en fait, on n’y croit plus. Pour ne jamais revivre avril, On en appelle au vote utile, Mais dans les rangs de l’opposition, On nous appelle au vote sanction, Et ceux qui jettent les patrons, les blacks hors frontières, Ceux-là ne jurent que par le vote contestataire, On a bien peu d’opinion, Dans ce vote en réaction.
2.
Malraux 03:50
A l’heure où on arbore les couleurs, Pour la finale régionale, Où dans les journaux on détaille, Les différences de style, D’une femme à l’autre, on ne veut plus voir, Qu’une seule tête. Et sans péot et sans barbe, Ou de trois jours uniquement, On est d’accord pour la croix, Mais entre les seins de Madonna, Pas sur le torse, D’une guichetière de la poste. Le 21ème siècle sera, Religieux ou n’sera pas, C’est Malraux qui l’a dit, Alors faut croire à cette folie, Notre siècle sera, Religieux mais ne finira pas. Le 21ème siècle sera, Religieux ou n’sera pas, C’est Malraux qui l’a dit, Il faut plus croire à cette connerie, Notre siècle sera, Tolérant ou ne sera pas. Aujourd’hui on se bat Contre ce monde qui met tout droit, Qui uniformise les cultures, Les traditions et les coutumes, J’veux plus penser qu’c’est folklorique, De mettre un kilt. Ce n’est pas les fringues qu’il faut chasser, Mais c’qu’on n’pense plus seul, dans nos crânes, L’emblème n’est destructeur, Que par l’enrôlement qui l’accompagne, On s’trompe de cible, Pour combattre l’intolérance. Le 21ème siècle sera, Religieux ou n’sera pas, C’est Malraux qui l’a dit, Alors faut croire à cette folie, Notre siècle sera, Religieux mais ne finira pas. Le 21ème siècle sera, Religieux ou n’sera pas, C’est Malraux qui l’a dit, Il faut plus croire à cette connerie, Notre siècle sera, Tolérant ou ne sera pas. Aucune génération n’a été épargnée par la guerre, J’fais partie de la première, J’aimerais bien n’pas être la dernière, J’vous en supplie, faites confiance, A la tolérance. Je m’en cogne grave de tes dieux, Tant qu’ça ne touche pas aux cheveux, De ma femme de mes enfants, Tant que ça n’flingue pas mon présent, Car j’s’rai toujours du côté des vivants. Le 21ème siècle sera, Religieux ou n’sera pas, C’est Malraux qui l’a dit, Alors faut croire à cette folie, Notre siècle sera, Religieux mais ne finira pas. Le 21ème siècle sera, Religieux ou n’sera pas, C’est Malraux qui l’a dit, Il faut plus croire à cette connerie, Notre siècle sera, Tolérant ou ne sera pas.
3.
Montre-moi quand tu danses, quand tu rêves, Quand tu chantes, quand tu m’aimes, Et que tu m’entraînes, A t’étreindre sur la scène. Garde-moi en coulisse un fauteuil, Du théâtre où tu t’effeuilles, Où les hommes, Font l’éloge de tes formes. Jette-moi au visage ces parures d’un autre temps, Où Sade et moi croquions la vie à pleines dents, Où la mort nous semblait un jeu d’enfant. Partage avec moi tes valeurs, Ta morale que rien n’écœure, Ton envie inaltérée, D’équité. Sois la corde qui m’attache, La volonté qui me gaffe, Au mât pour que je reste, L’homme honnête. Sois celle qui derrière moi me presse, A remonter sur la scène et qui encaisse, Les critiques justes ou non qu’on m’adresse. Chacun de mes gestes, Ne me sert à rien, Si je ne lis dans ton regard, De la fierté à mon égard. Montre-moi quand j’t’énerve, quand j’te gave, Quand ta liberté j’entrave, Un mot de plus de ma part, Et tu t’barres. Montre-moi tes faiblesses, Ces instants où l’armure, Se fissure et s’affaisse, Quand l’orgueil se fait dur. SI tu es à mes côtés maintenant, Je suis aux tiens à d’autres moments, Même si ce n’est pas ceux que tu attends… Chacun de mes gestes, Ne me sert à rien, Si je n’y lis dans ton regard, De la fierté à mon égard.
4.
Voltaire 03:48
J’ai fait comme on m’a dit, Pour sauver la planète, Au nom d’l’écologie, Je roule à l’énergie verte. Grâce à moi il n’y a plus, De marée noire en Bretagne, L’or noir a disparu, Tombe la neige en montagne. On respire librement, Les gens à Paris Plage, S’imaginent vraiment, Dans de merveilleux voyages. A part le prix du pain, Qu’a un peu augmenté, Pas grand-chose vingt fois rien, A chaque guerre ses blessés. Je cultive ma terre, Un peu grâce à Voltaire, Sans me faire de remords, Pour le peuple des Comores. Je cultive ma terre, Un peu grâce à Voltaire, Sans me faire de soucis, Pour le peuple d’Haïti. Des peuples se seraient, Dans le sud, révoltés, C’est l’argent qui manquait, Pour se payer du blé. Il était devenu, Aussi rare que cher, Pour produire mon carbu, Il avait dû céder sa terre. Quelques spéculateurs, Comme moi, à leur tour, Misèrent à la bonne heure, Et firent grimper les cours. C’est facile sur la toile, Du poker en plus grand, Mais quel est donc le mal, A faire fructifier son argent. Je cultive ma terre, Un peu grâce à Voltaire, Sans me faire de remords, Pour le peuple des Comores. Je cultive ma terre, Un peu grâce à Voltaire, Sans me faire de soucis, Pour le peuple d’Haïti. Après huit heures de boulot, Je m’occupe de mes tomates, Un peu d’eau mais pas trop, Pour n’pas faire pourrir la grappe. C’est moins pour me nourrir, Et plus pour me détendre, Que j’les regarde s’épanouir, De début mars à fin septembre. Et je pars en vacances, De l’autre côté de la Terre, Ecouter le silence, Dans de merveilleux déserts. Plus d’hommes pour mettre à mal, La sublime beauté des plages, Que des touristes responsables, Avec leurs guides de voyages. Je cultive ma terre, Un peu grâce à Voltaire, Sans me faire de remords, Pour le peuple des Comores. Je cultive ma terre, Un peu grâce à Voltaire, Sans me faire de soucis, Pour le peuple d’Haïti.
5.
Un millier d’individus se partage l’oseille, Sur les plages des paradis, ils s’endorment au soleil. Quatre milliards d’êtres humains se réveillent sous la lune, La couverture est un peu courte, on se pèle sans une thune. Et ils espèrent, Que tourne la Terre, Vers l’est de l’univers. Et ça m’fout les nerfs, bien au chaud, à gueuler contre ma télé, A débattre contre le vent, J’me sens tellement impuissant, Même chanter, même crier, j’en vois plus l’utilité. 4 milliards d’êtres humains mangeraient bien un dessert, Se fichent pas mal de la vache folle, de la grippe aviaire. Un millier d’individus fait le tri dans ses repas, Du poisson et du bio, on évite les acides gras, On monte sur la balance, on surveille son poids. Ce millier d’individus ne met plus d’eau dans son vin, On mélange pas les millésimes, l’eau se boit pur, mon copain. Ça parle commerce équitable, Tout autour de la table, On s’fait une soupe de bonne conscience, Sans mélanger nos différences. Un millier d’individus traverse l’océan à la voile, Fait le tour de la planète en navette spatiale. Quatre milliards d’êtres humains sont en galère sur la mer, Entête du Figaro, une transat en solitaire, Où la ligne d’arrivée ressemble beaucoup à une frontière ; Sur le quai comme fanfare, Le deux tons des gyrophares, Quand on a rien aux pieds, Et en plus pas de papiers, C’est difficile de s’incruster, Dans ce club très fermé, Des mille plus grosses fortunes, Ça ne se partage pas la thune. Et ça m’fout les nerfs, bien au chaud, à gueuler contre ma télé, A débattre contre le vent, j’me sens tellement impuissant, Même chanter, même crier, j’en vois plus l’utilité.
6.
En mon nom 04:02
Alors où, je les emmène, Sans savoir c’que tu disais. J’ai quelques souvenirs quand même, Enjolivés, à regret. Même si parfois j’ai des flashs, Dans un rire, dans un faux air. Dans un détail qui me fâche, Par mimétisme, j’opère. J’me sens flotter, Dans un univers ouaté. C’est doux, c’est chaud, c’est tendre, Mais putain, qu’est-ce que ça tremble. Va donc avoir des certitudes, J’ai l’vertige à la tribune. J’étais plutôt balèze pour ne rien dévoiler, Rien ne transparaissait, une vraie bagnole blindée. J’ai bu la tasse, pris la marée, Mon brise-larme a éclaté. J’ai l’sentiment facile maintenant, L’œil fier pour mes enfants. Jamais on n’cicatrise, C’est faux, on fait comme si. Le manque sourd sans bruit, On s’persuade juste qu’on oublie. J’peux pas revenir en arrière, A jamais j’suis à découvert. J’ai besoin de ce ciel qui embrasse largement la plaine, J’ai besoin de ces déserts de blé, et de l’attente qu’il germe. J’ai beau habiter la même terre, C’est pas pareil, c’est pas l’même air. Choisir de n’pas y retourner, Ne s’vit pas comme d’en être chassé. J’me sens comme une fleur en pot, Qu’on poserait n’importe où. D’entretien limité, Un peu d’eau et c’est tout. Mais mes racines sont coupées, Qu’on m’replante et j’en crèverai. Je le prends pour moi, Je le prends pour moi. Même s’il m’a semblé tellement d’temps, Beaucoup trop grand pour moi. Caché derrière des surnoms, Sans origine, sans raison. Comme une bouture sur le pommier, J’y greffe cette liberté, Nouvelle de réaliser, L’homme dont j’ai toujours rêvé. Car c’est à moi désormais de faire, Grandir ce nom, dont je suis fier.
7.
L'égoïste 04:04
Tu m’racontes tes rêves d’artiste, Et tes rythmes à l’unisson, Mais si on t’impose le rythme, Tu aimes à changer de chanson. Dans tout ce que tu touches, Tu aspires à l’excellence, Mais mes seins et ma bouche, Font-ils encore la différence ? Mais tu t’sens l’âme de l’égoïste, Seul dans ta chambre à Nice, Mais tu t’sens l’âme de l’égoïste, Avec 50 femmes à tes pieds, Tu s’rais bien con de t’en priver. On aime à étiqueter les gens, Sous des proverbes lointains, Et c’ui qui t’va comme un gant, Le mieux est l’ennemi du bien. L’herbe est plus verte, Dans le champ du voisin, L’attrait d’la découverte, A la vie douce du quotidien. Mais tu t’sens l’âme de l’égoïste, Seul dans ta chambre à Nice, Mais tu t’sens l’âme de l’égoïste, Avec une seule femme à tes pieds, Qui va finir par se barrer. Mais t’as tellement perdu tes repères, Que tu casses ceux qui s’immiscent. Alors avant de tout foutre en l’air, Si tu pensais un peu à ton fils ? Dans tout ce que tu touches, Tu aspires à l’excellence, Mais mes seins et ma bouche, Font-ils encore la différence ? Pas vu, toujours épris, Cadre bien le garçon. Pas vu, pas pris, remarque aussi, Faut voir à n’pas s’faire d’illusion. Mais tu t’sens l’âme de l’égoïste, Seul dans ta chambre à Nice, Mais tu t’sens l’âme de l’égoïste, Avec une seule femme à tes pieds, Qui va finir par se barrer.
8.
Piédestal 05:06
N'écoutez pas trop fort mes paroles mes enfants, Ne m'voyez pas trop beau avec mes cheveux blancs, Gardez ce piédestal pour vos femmes et vos mômes, En bonne place dans votre royaume. Pas sûr de faire tout bien, j'hésite, je doute, J'ai pris des mauvaises voies et rebroussé des routes, Gonflé de mauvaise foi, j'me voyais le guide, Premier d'cordée de la famille. Croyez-moi, l'enfer que c'est d'être un homme, Le grand écart impossible entre égoïsme et altruisme, Réaliser ses rêves, vivre sa vie, devenir soi-même, Sans passer à côté de ceux qu'on aime. Et j'en ai des casseroles accrochées à ma caravane, Qui m'taillent un mauvais costume du parfait gentleman, J'mérite pas tant d'honneurs, enfin pas moins qu'un footballeur, Si vous saviez combien j’vous aime, ça suffirait à mon bonheur. A travers mes yeux, c'est dur de voir la vie, J'ai beau la corriger, j'ai une tendance à l'utopie, A voir nos citoyens bien plus beaux et plus gentils, Et finalement à faire le contraire de c'que j'vous dis. Quel que soit le côté de l'équation où vous vous trouverez, Portez haut vos valeurs et battez-vous pour l'égalité, Y'a qu'une inconnue au fond, c'est le nombre de véreux et de truands, Mais tellement plus faible que celui des honnêtes gens. Tous ces types qui aiment, qui n’font pas d'bruit et qui respectent, Qui ramènent le sac oublié sur la banquette, Qui finissent par croire qu'ils sont trop cons d'être trop bons, Et si eux perdent confiance, on s'ra marron pour de bon. A cause de 3 connards qui vont frauder quoi qu'il arrive, On pollue la vie aux détenteurs de valises, Et à sortir d’la poche, c’est plus une main mais un pied d’biche, Pour choper ton mars au distributeur automatique. J'voudrais vous faire marrer, vous faire rire, vous faire rêver, Mais j'suis pas sûr qu'c'est vous aider que d'vous faire croire aux contes de fées, On s'tape un jour ou l'autre le mur de la réalité, Et plus les seins d'sa mère pour se protéger. D'ici quelques années, de bien jolies poupées, Vous feront perdre la tête, vous mettrons à leurs pieds, Aussi sincères soient-elles, sans artifice ou en dentelle, C’est masculin, je le sais, vous n’jurerez plus qu’par elles… … Vous couvriront d'amours, de baisers, de caresses, Vous feront maîtres de leurs coeurs, proprio de leurs fesses, Mais gardez bien en tête que pas une femme sur cette terre, Ne vous donnera jamais autant d’amour que votre mère. J'voudrais vous faire marrer, vous faire rire, vous faire rêver, Mais j'suis pas sûr qu'c'est vous aider que d'vous faire croire aux contes de fées, On s'tape un jour ou l'autre le mur de la réalité, Et plus les seins d'sa mère pour se protéger.
9.
Même si mes doigts se déplacent, Pas aussi vite qu’il ne le faut, Même si ma voix dans les basses, Me fait souvent défaut, C’est pas mieux dans les aigus, Où y a plus personne en place, J’suis complètement à la rue, Y’a tellement d’monde qui me fracasse. On m’empêchera pas d’rêver, Tant qu’j’ai deux mains pour jouer, Des cordes plein la voix, Et la volonté d’être là. On m’empêchera pas d’revenir, Par la fenêtre s’il le faut, Un jour même, ce sera pire, Je reviendrai par la radio. Même si ça dure depuis 15 ans, Je ressigne demain pour 30 ans, Même si j’entends mes enfants, M’assassiner en se marrant, On n’est plus un jeune talent, A 75 au compteur, Quitte à rêver, vas-y franchement, T’aurais dû faire Bodybuilder… On m’empêchera pas d’rêver, Tant qu’j’ai deux mains pour jouer, Des cordes plein la voix, Et la volonté d’être là. On m’empêchera pas d’revenir, Par la fenêtre s’il le faut, Un jour même, ce sera pire, Je reviendrai par la radio. J’veux qu’on me chante à la nouvelle star, Devant ceux qui n’m’ont pas pris, Ils avaient raison ces connards, Et ça n’a pas changé depuis. J’en prendrai d’autres des mandales, En lisant certains journaux, Si vous pensez que ça fait mal, Vous n’avez pas complètement faux… On m’empêchera pas d’rêver, Tant qu’j’ai deux mains pour jouer, Des cordes plein la voix, Et la volonté d’être là. On m’empêchera pas d’revenir, Par la fenêtre s’il le faut, Un jour même, ce sera pire, Je reviendrai par la radio.
10.
Tu souris 03:32
Au début, bien sûr, quand t’es né, Je pensais qu’rien n’allait changer. J’m’étais dit qu’avoir un bébé, Ça faisait sexy dans les dîners. Encore faut-il s’en occuper, Et là, j’crois bien qu’on m’a floué : Y’a rien d’inné chez cet enfant, Et pour l’acquis il prend son temps. Tu souris à… Tu souris à mes conneries. Musique, concert et gueule de bois, C’était en somme ma vie de roi. Mais d’puis qu’un prince a vu le jour, Y’a plus qu’des comptines à ma cour. Et à 6 heures, sans coup férir, Tu m’invites à ne plus dormir, C’est pas facile de faire semblant, Pour que se lève ta maman. Tu souris à… Tu souris à mes conneries. Fini les watts poussées à fond, Tu t’es endormi, ça s’rait con, De n’pas essayer de tenter ta mère, Pour autre chose que les experts… Tu souris à… Tu souris à mes conneries.
11.
J’ai rêvé d’une France, Qui s’oppose à l’Amérique, Quand elle veut coller une danse, A la moitié de l’Afrique. Mais qui ne sombre pas, A vanter les mérites, Du modèle chinois, En matière de justice. J’ai rêvé d’un Etat, Sans amnistie du roi, Où la loi serait la loi, Même pour le fidèle bras droit. Ça fait peut-être mal au cul, De passer de l’Elysée, A un trou perdu, D’la prison d’la santé. J’ai rêvé d’une nation, Libérée des religions, Où jamais un gros con, Ne tuerait en son nom. Un pays qui n’serait pas, Planqué sous une étoile, A l’ombre d’une croix, Ou caché sous un voile. Je rêve d’un parlement, Chassant les extrémistes, Refusant dans ses rangs, Le Front et les Communistes. Y’a pas d’mieux ou d’moins pire, Faut arrêter de penser ça, Plutôt vouloir choisir, Entre la peste et le choléra. Ne crois pas qu’je balance, En ton sein je suis né, Mais je cherche l’élégance, De nos glorieux ainés, Un soupçon d’exigence. J’ai rêvé d’une patrie, Où la parole n’aurait pas, Besoin d’être assortie, D’un écrit pour faire foi. Où les discours de la nation, N’auraient pas collées au fond, Une date de péremption, Juste après l’élection. J’ai rêvé d’une nation, Qui arrêterait d’râler, Pour un oui, pour un non, Et qui se bougerait, Pour aller voter, Un dimanche de mai, Poser son bulletin, Et changer son destin. Ne crois pas qu’je balance, En ton sein je suis né, Mais je cherche l’élégance, De nos glorieux ainés, Un soupçon d’exigence.
12.
Il parle avec elle, Devant moi d’puis une heure, Elle remet sa bretelle, Ses yeux roulent à son cœur. Elle ferme les yeux, Fait la moue puis rigole, Elle caresse ses cheveux, Son décolleté l’affole. J’les connais tellement par cœur, Ce regard de lover, Ce sourire enjôleur, J’en fis les frais avant l’heure, Je passe et repasse, Il m’ignore, ça m’agace… Je ferme les yeux, je ne me réveille pas… Accrochée à ma flûte, Je fais tâche dans l’décor, J’me sens l’âme d’une vieille pute, Sans client pour mon corps. J’offrirais bien la passe, Au mec de cette conasse, Mais les veuves noires, ne sortent, Jamais avec leur escorte. Alors qu’j’aimerais pour une fois, Qu’un mec me pelote les fesses, C’ui qui parle avec moi, L’fait juste par politesse. Humiliation totale, Il ressemble à que dalle. Je ferme les yeux, je ne me réveille pas… Si j’piquais un scandale, Si j’lui retournais ma main, Au milieu de la salle, Devant tous ses copains. Il f’rait genre : « j’comprends pas », Avec sa tête de Christ, J’pass’rai encore une fois, Pour l’allumée d’service, A la limite, j’m’en fous, Et puis ça m’détendra, Un bon coup d’pied dans l’g’nou, Ou plus haut pourquoi pas ? M’a toujours répété, Qu’je n’savais pas viser. Je ferme les yeux, je ne me réveille pas…

credits

released November 7, 2011

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Ecrit et Composé par Romain Charié.

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Réalisé par Shanka sauf #3 et #6 par Myriam Eddaïra.
Enregistré par Myriam Eddaïra au Studio d'Ikken.
Mixé par Shanka au Studio Acousti sauf #3 et #6 par Myriam Eddaïra au Studio d'Ikken.
Masterisé par Jean-Pierre Bouquet à L'autre Studio.

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Produit par les Scènes de SopHia et les Emmêleurs.

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Distribué par MVS/Anticraft.

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